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MACEUS STEVENSON
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29 juillet 2013

Effets désatreux du non-pardon par T.G., aumônier

Effets désatreux du non-pardon
par T.G., aumônier

 

 
 

Quelles sont nos options si nous ne pardonnons pas ?

* Première option : se venger

La vengeance est quelque chose de très naturel car elle vient d'une sorte d'instinct de justice : «Tu m'as fait mal ; je vais te faire mal de la même façon». Les Juifs ont voulu qu'il y ait une sorte de modération dans la vengeance et ils ont créé la loi du talion : oeil pour oeil, dent pour dent. «Si tu me crèves un oeil, je vais devoir te crever un oeil, mais je n'irai pas plus loin». C'est la loi des équivalences pour ne pas aller dans l'exagération de la vengeance.
 
Le danger de la vengeance, c'est la spirale de violence qu'elle engendre. On se demande pourquoi certains peuples se battent depuis parfois des siècles. La réalité est qu'un peuple a un jour attaqué un autre et l'a humilié. Il existe alors ce qu'on appelle une mémoire collective. On se raconte de génération en génération les outrages faits par les "ennemis" et l'on entretient la haine.

* Deuxième option : ne pas oublier

Il y a des personnes qui disent "je ne me vengerai pas, mais je n'oublierai jamais !". Elles développent en elles une sorte de ressentiment. Ressentir, c'est sentir deux fois. Elles se rappellent l'offense et la ressassent sans cesse, entretenant en elle une agressivité qui s’exprime dans leurs comportements quotidiens. Certains peuvent entretenir une rancune pendant plusieurs années.

Sous couvert d'être plus acceptable cette attitude n'est qu'un autre type de vengeance : une vengeance passive, dont on parle peu. Souvent en effet, quand nous parlons de vengeance, nous pensons à quelque chose d'actif : faire mal à l'autre. Mais arrêter de faire en sorte que les autres soient heureux, arrêter de créer de la vie, c'est une manière de se venger des autres.

Si nous ne pardonnons pas et si nous restons dans le ressentiment, nous allons vivre un stress continuel. Cela peut être à l'origine d'hypertension, d'arthrite et même de certains cancers. Dans une clinique de cancérologie aux Etats-Unis, les médecins se sont aperçus que les traitements de chimiothérapie ne marchaient pas, parce que les malades concernés avaient de la rancœur. Avant de faire la chimiothérapie, ils demandèrent donc aux malades de pardonner, et ceux qui acceptaient étaient guéris !

* Troisième option : se dépêcher d’oublier

Vous sentez-vous déprimé(e) ? Savez-vous que beaucoup de dépressions viennent en réalité de ce que notre blessure a été enfouie ; nous croyons être passé par dessus. Mais nous avons un mal de vivre dont nous ne connaissons pas la cause. Nous ne savons plus vivre le présent et nous n’avons plus de projets d'avenir. En réalité, ce qui ne va pas, c'est que notre blessure n’a pas été guérie : inconsciemment, notre perception du monde passe toujours par cette blessure.
 
Les professionnels qui travaillent sur le pardon se sont aperçus que les personnes blessées qui n'ont pu pardonner sont parfois des personnes "fragmentées". Qu'est-ce que ça signifie ? Lorsque quelqu'un agresse de façon violente une autre personne, cette dernière a très peur (comme dans un viol par exemple). À ce moment-là, il peut se produire un phénomène très curieux qu'on appelle l'identification à l'agresseur. Par ce qui semble être une tentative de survie, lorsqu'une personne a été blessée profondément, elle peut en arriver à s'identifier à l'agresseur. C'est comme s'il "entrait" en elle en quelque sorte. La personne se sent contaminée par l'agresseur, se perçoit comme lui (sale, violent, nul...). Elle devient double, victime et bourreau et continue de s'agresser intérieurement. Lorsqu'elle est fatiguée de s'agresser, elle peut devenir à son tour agresseur d'autres. On a remarqué que les personnes qui violent ou battent des jeunes ont souvent été abusées, elles aussi, dans leur enfance, et elles vont faire sur d'autres ce qu'on leur a fait.


Toutes ces choses (violence, ressentiment, dépression...) arrivent lorsque nous ne faisons pas face à notre blessure et que nous ne la traitons pas par le pardon. Ce sont des impasses, pas des passages obligés ! Le travail que nous avons à faire est d'aller chercher l'agression enfouie en nous, de la guérir et de la transformer. C’est la condition pour vivre et sortir de la mort qui est en train de faire des ravages dans notre vie.

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