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MACEUS STEVENSON

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12 mai 2014

Pourquoi lire la Bible?

Pourquoi lire la Bible ?

QuestionPourquoi lire la Bible ? Ça sert à quoi? (une élève de 14 ans de Montréal)
 


RéponseEncore aujourd’hui, année après année, la Bible reste un best-seller mondial. Pourquoi lire un texte vieux de 2000 ans? C’est la question qu’une élève m’a posée en classe. J’ai alors demandé au reste du groupe de tenter d’y répondre. Voici les meilleures réponses :

  • On peut la lire pour mieux connaître notre histoire, notre passé.
  • Ça  aide à avoir une meilleure culture générale.
  • Moi, je la lis quand il n’y a rien d’autre à faire ou à lire, comme la dernière fois que j’étais dans un hôtel.
  • C’est pour savoir ce qui est bon et ce qu’il ne faut pas faire.
  • Pour mieux connaître Dieu et la foi.

     Je leur ai dit que toutes ces réponses étaient excellentes. Il y a en effet différentes sortes de raisons de lire la Bible. On peut vouloir une meilleure culture générale : mieux connaître un texte fondateur de notre culture occidentale, mieux connaître l’histoire du peuple hébreu et des premiers chrétiens.

     On peut lire la Bible pour se divertir, comme pour mon élève qui lit la Bible quand il n’y a rien d’autre à faire. Il ne manque certainement pas d’histoires intéressantes quand on cherche un peu! Il y a donc des personnes pour qui la lecture de la Bible est avant tout un acte littéraire. On l’oublie peut-être, mais la Bible reste un livre!

     La Bible transmet aussi un enseignement éthique et moral important, que ce soit par les Dix commandements ou par la règle d’or de Jésus : aime ton prochain comme toi-même. La lecture de la Bible peut donc nous éclairer sur les enjeux éthiques de la vie.

     Enfin, la dernière réponse est aussi fondamentale. La raison pour laquelle la Bible nous a été transmise est d’abord et avant tout religieuse. Comme l’a dit mon élève, si on veut connaître Dieu et la foi chrétienne, lire la Bible est certainement un bon point de départ.

     Parmi toutes ces raisons de lire la Bible, c’est la raison existentielle qui me motive le plus : moi, je lis la Bible pour vivre. Pour mieux goûter aux joies de la vie et aussi pour passer à travers les moments plus difficiles. En grec, évangile (euangélion) signifie bonne nouvelle. Et le but du Nouveau Testament est de transmettre cette bonne nouvelle : Jésus Christ est ressuscité! Suite à cette affirmation, un élève m’a déjà répondu : « Ouais, et puis, pourquoi est-ce que c’est une bonne nouvelle? » Pour les premiers chrétiens, l’annonce de la résurrection du Christ était remplie de joie, parce qu’il était clair pour eux que si Dieu avait ressuscité Jésus, il allait aussi le faire pour eux et … pour nous. On pourrait même dire que lire la Bible, c’est une question de vie ou de mort. L’histoire de Jésus nous dit que la vie est plus forte que la mort. Personnellement, je trouve que c’est la meilleure raison de lire la Bible aujourd’hui : pour vivre.

     Pourtant, la lecture de la Bible ne se fait pas sans difficultés. Lorsque j’ai posé la question aux adolescents, plusieurs m’ont répondu qu’ils ne la lisaient pas parce que :

  • C’est compliqué, il faudrait une traduction plus simple.
  • Les pages sont trop minces et le livre est trop épais.
  • Lire la Bible, c’est vraiment ennuyeux.

     C’est vrai, il faut un peu d’effort pour lire. Puis, il faut quelques outils pour comprendre un texte écrit dans une langue, une culture et une époque très différente de la nôtre. J’espère que www.interbible.org nous donne quelques points de repère pour faciliter notre lecture et notre compréhension du Nouveau Testament.

     Que votre lecture soit motivée par des raisons littéraires, historiques, de culture générale, d’éthique, de divertissement ou pour vivre de la Bonne Nouvelle de Jésus Christ, je vous souhaite une bonne lecture.

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29 juillet 2013

Ce que le pardon n'est pas par Macéus Stevenson *

Ce que le pardon n'est pas
par Macéus Stevenson
 
* Le pardon n'est pas l'oubli.

Souvent les gens disent : "Allez, trace un trait, tourne la page, dans peu de temps tu ne t'en souviendras plus.". Les professionnels de la psychothérapie savent combien on n'oublie jamais. Les blessures dites "oubliées" ont été enfouies dans l'inconscient et elles continuent de travailler les personnes (voir: effets désastreux du non-pardon). On est obligé de les faire émerger à nouveau pour être capable de les traiter. Pardonner ne veut pas dire oublier, cela veut dire cicatriser. On pourra se souvenir de l'événement mais l'on n'aura plus de ressentiment intérieur. Une cicatrice ne fait plus mal. C'est ce qui arrive lorsqu'on pardonne : on ne souffre plus.

* Le pardon ne signifie pas excuser.


Excuser veut dire qu'on ne tient pas l'offenseur pour responsable de ses actes. On a tendance à lui trouver des circonstances atténuantes. On explique son geste ou ses paroles par la connaissance de sa vie. On minimise ses actes ou ses paroles. Bref, on le protège et on nie le mal qui nous a été fait. Mais une faute n'est pas excusable, quand bien même on peut l'expliquer. Une faute nécessite le pardon. Saviez-vous d’ailleurs que lorsque Dieu se présente à Moïse, il se présente comme Le miséricordieux, celui qui pardonne, mais qui ne tient pas le coupable pour innocent ?

* Le pardon n'est pas synonyme de réconciliation.

Encore une fausse idée ! Qu'est-ce qui établit et maintient une relation ? La confiance mutuelle. Si la confiance est trahie, elle ne peut revenir par simple décision de la volonté. La confiance se gagne, se mérite, se construit, en l'occurrence doit se reconstruire. Deux amis qui se blessent sévèrement ne peuvent pas décider que tout va continuer comme avant, d'un claquement de doigt. Réconciliation et pardon ne sont pas identiques. La réconciliation est une suite du pardon, à souhaiter, mais ce n'est pas systématique. À la suite d'une blessure, il faut décider : est-ce que je continue cette relation ? Est-ce que je peux l'approfondir ? Sinon, elle s'arrêtera, tout simplement, car elle a été rompue.

* Le pardon ne s'impose pas.

Le pardon est un acte d'amour : "par don". La personne qui pardonne doit demeurer libre de son choix. Obliger quelqu'un à nous pardonner, c'est lui dire : "je veux que tu m'aimes malgré les vacheries que je t'ai faites". On peut le souhaiter et le demander. On ne peut contraindre l'autre à le faire. Sinon ce n'est plus un pardon.

* Le pardon n'est pas une démission de ses droits.

Le pardon ne vient pas éliminer la justice. Un voleur pardonné n'est pas dispensé de rendre son bien à autrui. Le pardon n'enlève pas non plus les conséquences d'un acte ou d'une parole malheureuse. Pardonner un meurtrier ne ramène pas à la vie la victime. Le pardon n'est pas un acte de justice. C'est une démarche d'amour pour la réhabilitation de l'offenseur, de son être. C'est le dissocier du mal qui l'habite et qui l'a conduit à mal agir, et ne pas le condamner avec.

* Le pardon ne change pas l'autre.

Quand on pardonne, quelque chose d'extraordinaire se passe, qui nous guérit et nous libère. Mais il ne faut pas pardonner en pensant que c'est ce qui va faire changer l'autre. L'offenseur pourra prendre conscience de sa conduite et changer de comportement et d'attitude intérieure. Mais on n'a pas de pouvoir sur l'autre, qui reste libre et responsable de reconnaître ou non sa faute.
29 juillet 2013

Effets désatreux du non-pardon par T.G., aumônier

Effets désatreux du non-pardon
par T.G., aumônier

 

 
 

Quelles sont nos options si nous ne pardonnons pas ?

* Première option : se venger

La vengeance est quelque chose de très naturel car elle vient d'une sorte d'instinct de justice : «Tu m'as fait mal ; je vais te faire mal de la même façon». Les Juifs ont voulu qu'il y ait une sorte de modération dans la vengeance et ils ont créé la loi du talion : oeil pour oeil, dent pour dent. «Si tu me crèves un oeil, je vais devoir te crever un oeil, mais je n'irai pas plus loin». C'est la loi des équivalences pour ne pas aller dans l'exagération de la vengeance.
 
Le danger de la vengeance, c'est la spirale de violence qu'elle engendre. On se demande pourquoi certains peuples se battent depuis parfois des siècles. La réalité est qu'un peuple a un jour attaqué un autre et l'a humilié. Il existe alors ce qu'on appelle une mémoire collective. On se raconte de génération en génération les outrages faits par les "ennemis" et l'on entretient la haine.

* Deuxième option : ne pas oublier

Il y a des personnes qui disent "je ne me vengerai pas, mais je n'oublierai jamais !". Elles développent en elles une sorte de ressentiment. Ressentir, c'est sentir deux fois. Elles se rappellent l'offense et la ressassent sans cesse, entretenant en elle une agressivité qui s’exprime dans leurs comportements quotidiens. Certains peuvent entretenir une rancune pendant plusieurs années.

Sous couvert d'être plus acceptable cette attitude n'est qu'un autre type de vengeance : une vengeance passive, dont on parle peu. Souvent en effet, quand nous parlons de vengeance, nous pensons à quelque chose d'actif : faire mal à l'autre. Mais arrêter de faire en sorte que les autres soient heureux, arrêter de créer de la vie, c'est une manière de se venger des autres.

Si nous ne pardonnons pas et si nous restons dans le ressentiment, nous allons vivre un stress continuel. Cela peut être à l'origine d'hypertension, d'arthrite et même de certains cancers. Dans une clinique de cancérologie aux Etats-Unis, les médecins se sont aperçus que les traitements de chimiothérapie ne marchaient pas, parce que les malades concernés avaient de la rancœur. Avant de faire la chimiothérapie, ils demandèrent donc aux malades de pardonner, et ceux qui acceptaient étaient guéris !

* Troisième option : se dépêcher d’oublier

Vous sentez-vous déprimé(e) ? Savez-vous que beaucoup de dépressions viennent en réalité de ce que notre blessure a été enfouie ; nous croyons être passé par dessus. Mais nous avons un mal de vivre dont nous ne connaissons pas la cause. Nous ne savons plus vivre le présent et nous n’avons plus de projets d'avenir. En réalité, ce qui ne va pas, c'est que notre blessure n’a pas été guérie : inconsciemment, notre perception du monde passe toujours par cette blessure.
 
Les professionnels qui travaillent sur le pardon se sont aperçus que les personnes blessées qui n'ont pu pardonner sont parfois des personnes "fragmentées". Qu'est-ce que ça signifie ? Lorsque quelqu'un agresse de façon violente une autre personne, cette dernière a très peur (comme dans un viol par exemple). À ce moment-là, il peut se produire un phénomène très curieux qu'on appelle l'identification à l'agresseur. Par ce qui semble être une tentative de survie, lorsqu'une personne a été blessée profondément, elle peut en arriver à s'identifier à l'agresseur. C'est comme s'il "entrait" en elle en quelque sorte. La personne se sent contaminée par l'agresseur, se perçoit comme lui (sale, violent, nul...). Elle devient double, victime et bourreau et continue de s'agresser intérieurement. Lorsqu'elle est fatiguée de s'agresser, elle peut devenir à son tour agresseur d'autres. On a remarqué que les personnes qui violent ou battent des jeunes ont souvent été abusées, elles aussi, dans leur enfance, et elles vont faire sur d'autres ce qu'on leur a fait.


Toutes ces choses (violence, ressentiment, dépression...) arrivent lorsque nous ne faisons pas face à notre blessure et que nous ne la traitons pas par le pardon. Ce sont des impasses, pas des passages obligés ! Le travail que nous avons à faire est d'aller chercher l'agression enfouie en nous, de la guérir et de la transformer. C’est la condition pour vivre et sortir de la mort qui est en train de faire des ravages dans notre vie.

29 juillet 2013

Nous sommes heureux de vous accueillir sur le

Nous sommes heureux de vous accueillir sur le tout nouveau site internet de La Lettre de MACEUS STEVENSON : www.mstevenson.canalblog.com

Nous avons voulu que ce site soit à l'image du magazine, accessible sur internet.Il laissera donc largement la place à l'expression de tous et à la notion de réseau professionnel territorial qui nous animent depuis des années.En surfant sur ce site, vous pouvez dès maintenant profiter du contenu et des rubriques collaboratives pour enrichir votre activité professionnelle et votre réflexion personnelle.

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Bonne découverte du site...

Macéus Stevenson

Rédacteur en chef de www.mstevenson.canalblog.com

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